Faure Gnassingbé s’en prend aux intellectuels. La LTDH appelle les Togolais à rester mobilisés contre l’arbitraire

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Pour des « prétendues allégations de fraudes lors des examens 2016-2017 », le Professeur Ihou Wateba est détenu depuis trois jours à la Gendarmerie nationale par le Service de renseignement et d’investigations (SRI). Le Professeur David Dosseh, quant à lui, est une fois encore convoqué ce matin avec son fils, après avoir passé plusieurs heures au SRI hier. La Ligue togolaise des droits de l’Homme (LTDH), indignée par cet acharnement contre les deux médecins, exige leur libération et appelle le peuple à se mobiliser contre l’arbitraire.

Communiqué

Le mardi, 06 mars 2018, le Professeur IHOU WATEBA, Premier vice-Doyen de la Faculté des Sciences de la Santé (FSS) de l’Université de Lomé (UL), a été convoqué par le Service de Renseignements et d’Investigations (SRI) de la Gendarmerie Nationale. Après son audition par les responsables dudit service sur de prétendues allégations de fraudes lors de l’examen 2016-2017 au sein de ladite faculté, il a été gardé-à-vue dans des conditions difficiles de visites, d’assistance de son Avocat et de détention. Il y séjourne toujours selon les informations recueillies auprès de son Conseil.

Dans la matinée du jeudi, 08 mars 2018, le Commandant KABYA de ladite unité invita, par téléphone, le Professeur David DOSSEY, Coordinateur des Université Sociales du Togo (UST) et Premier Porte-Parole du Front Citoyen « TOGO DEBOUT », de se présenter au SRI, et ce, accompagné de son fils. Il s’y rendit et un autre rendez-vous lui a été donné pour l’après-midi à 15 heures. Advenu ce dernier rendez-vous, le Commandant lui demanda, avec insistance, de revenir le lendemain, c’est-à-dire le vendredi 09 mars 2018 au matin avec son fils pour nécessité d’enquêtes.

Un nouveau feuilleton judiciaire aux allures d’un acharnement vient de commencer et cette fois-ci, les Organisations de Défense des Droits de l’Homme (ODDH) et les citoyens togolais doivent rester mobilisés pour éviter que le Gouvernement togolais, coutumier d’une justice de deux poids deux mesures, se serve de l’institution judiciaire, supposée être le dernier rempart contre l’arbitraire, pour en faire son bras armé, afin de décapiter les têtes de pont des mouvements de contestation.

Fait à Lomé, le 08 mars 2018

Le Président de la LTDH,

Me Célestin G. Kokouvi AGBOGAN 

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