Parlement français d’ouvrir une enquête parlementaire sur les conditions de l’assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons, à Ouagadougou le 15 octobre 1987.
En chassant Blaise COMPAORE du pouvoir il y a quelques mois, le peuple burkinabè a permis qu’un Juge d’instruction soit nommé au BURKINA et qu’une enquête y soit enfin ouverte.
Début mai 2015, vingt-six députés du Conseil National de la Transition représentant les ex-partis d’opposition et le chef du groupe parlementaire des Organisations de la société civile[B.Faso] viennent à nouveau d’écrire au président de l’Assemblée nationale,côté français : « La France a pu être citée dans ce crime abominable par plusieurs sources, sans qu’elle n’ait formellement démenti son implication ».
Puis plus loin : « C’est pourquoi nous, députés du Conseil National de la Transition du Burkina Faso, vu les accords de coopération entre la France et le Burkina Faso et connaissant l’attachement des députés français aux valeurs de démocratie et de justice,sollicitons votre entremise pour exiger du Parlement français une commission d’enquête parlementaire qui contribuera sans nul doute à élucider l’affaire Thomas SANKARA » – ndlr : ces courriers sont consultables via le lienhttp://www.thomassankara.net/spip.php?article1765 .
Par deux fois déjà les députés du Front de Gauche et d’Europe Écologie les Verts ont déposé une demande en ce sens :
– le 20 juin 2011 (voir http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion3527.asp )
– le 5 octobre 2012 (voir http://www.assemblee-nationale.fr/14/pdf/propositions/pion0248.pdf .)
Notre réseau a organisé plusieurs conférences de presse en FRANCE et au BURKINA, ainsi que des réunions publiques. Une première pétition avait été lancée,qui avait rassemblé près de 14500 signatures. Cette pétition demandait transparence,vérité etjustice au sujet de cet assassinat, ainsi que l’ouverture et l’éventuelle déclassification des archives (pour celles classées « secret-défense » etc.)
Nous demandons au Parlement français de sortir de son silence que d’aucuns pourraient assimiler à une forme de mépris et de volonté de rétention, voire complicité. Nous demandons au Parlement français de répondre à cette exigence de vérité vis à vis du peuple burkinabè, lequel vient de montrer avec éclat son sens de la justice et de la responsabilité en chassant du pouvoir Blaise COMPAORE et en mettant en place de façon consensuelle les institutions permettant de gérer la transition jusqu’aux prochaines élections de fin 2015.
Enfin nous invitons tous les citoyens épris de justice et soucieux de transparence à signer cette nouvelle pétition demandant elle aussi et à nouveau l’ouverture de cette enquête parlementaire : http://lc.cx/ZUEX [*]
Le réseau international « Justice pour SANKARA, justice pour l’Afrique »
BRUNO JAFFRÉ