CVU : Il faut laisser Faure Gnassingbé aller seul aux élections présidentielles

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Si le peuple togolais choisit de vendre son droit à l’autodétermination pour en contrepartie manger du « riz Faure », il risque rapidement …

FAURE GNASSINGBÉ DOIT ALLER SEUL AUX ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES : L’absence d’unité des forces de l’alternance est une trahison du peuple
 

Faure Gnassingbé, est le Président sortant du Togo, qui finit d’exécuter son deuxième mandat de cinq ans selon les termes d’une contrevérité des urnes avalisée par des militaires non républicains et certaines puissances occidentales et africaines. Sa famille est à la tête du Togo depuis 1967 et lui-même depuis 2005. Selon la Constitution de 1992 adoptée par référendum, il doit partir en mars 2015. Mais selon les multiples amendements que sa famille politique RPT/UNIR a apportés à la Constitution de 1992, il s’est octroyé – sans l’aval du peuple togolais, la possibilité, par la force et l’usurpation -, le droit de ne pas faire d’élections communales, d’empêcher le droit de vote de la Diaspora, et de considérer que les 10 ans passés à la tête du Togo comptent pour du beurre de karité, puisqu’il estime qu’il a le droit de se représenter pour au moins 10 nouvelles années. Ceci, sur la base d’élections à un tour dont la proclamation des résultats, organisée de manière unilatérale, dépend entièrement de lui et de ses affidés militaires, juges et médias non républicains.

1. UN BLANC TRITURE LA CONSTITUTION TOGOLAISE
Normalement, avec la transparence des élections, des fichiers électoraux et procédures électorales non entachées de fraudes, un comptage direct au niveau des bureaux de votes et des annonces indépendantes de l’Etat, la sortie de Faure Gnassingbé aurait dû avoir lieu dès 2005. En 2015, cette sortie risque d’être entachée de violences, et, ce qu’il ne faut pas souhaiter, de morts de Togolais et Togolaises qui se battent pour la démocratie fondée sur la vérité des urnes. Pas la démocratie qui arrange les autocrates et les démocraties occidentales complaisantes, usant et abusant de sorciers blancs que la justice française laisse se promener au Togo. 1

Le plus emblématique de ces sorciers blancs est un professeur de Droit constitutionnel devenu Doyen, puis conseiller du Président français Giscard d’Estaing avant de conseiller Etienne Gnassingbé Eyadéma, puis son fils, et de se faire appeler Koffi Souza avec un passeport diplomatique togolais. Il devient conseiller juridique et politique avec rang de ministre. Ce titre lui permet d’échapper à sa peine de prison ferme de 2 ans en France avec un an ferme pour vol et détournement de fonds 2. Ainsi, il ne peut donc être expulsé en attendant une hypothétique amnistie. Aussi, toute alternance politique au Togo pourrait le ramener en prison en France. Le Togo devient le havre de paix pour tous ceux qui sont poursuivis en France et acceptent de servir le régime autocratique du Togo. Il faut s’étonner que personne ne se soucie de ce personnage qui influence profondément sur le destin du Togo et par son soutien inconditionnel à la dictature et l’autocratie n’est pas si innocent dans la mort de citoyens togolais qui luttent pour le respect de la Constitution de 1992 adoptée par référendum.

2. UN FACILITATEUR EN CAVALE
La fin de mandat de Faure Gnassingbé aurait pu se dérouler sans violence, sans heurts, sans abus de tous ordres. Malheureusement, ce n’est pas ce que l’histoire de ce Monsieur, né le 6/6/66, a offert au Togo. En mettant la superstition de côté, il faut bien constater que les passations de pouvoir au Togo ont été accompagnées trop régulièrement du versement du sang des citoyens togolais, sans compter les nombreuses désinformations et abus des droits humains. Malgré un accord politique global entre opposition et mouvance présidentielle le 20 août 2006, 3 il faut bien constater qu’en 2015, la mise en œuvre des décisions issues de ce dialogue inter-togolais relève du mirage.

Comme il n’y a aucune sanction, il est difficile aujourd’hui de faire appel à un facilitateur qui agissait comme un pompier pyromane distributeur d’argent, ce qui a certainement permis de dribbler certains responsables politiques dits de l’opposition et membres du parti togolais de l’opportunisme. Ce facilitateur, ex-Président du Burkina-Faso, Blaise Compaoré, n’a en fait pas pu faciliter le dialogue inter-Burkina-Faso et s’est fait kidnapper pour des « raisons humanitaires », laissant le pays des hommes intègres retrouver leur intégrité. Il navigue ces temps-ci entre la Côte d’Ivoire, le Maroc, le Togo et de nouveau la Côte d’Ivoire… avec moins de facilités…

3. L’EMERGENCE DE LA VERITE DES URNES : EST-CE UN TABOU VRAIMENT INVIOLABLE ?

Il suffisait pourtant depuis 2010 de procéder, dans la transparence, à des réformes constitutionnelles et institutionnelles afin de donner une chance à la vérité des urnes d’émerger au Togo. Ce concept d’émergence apparaît régulièrement dans la bouche de ceux qui sont au pouvoir sauf qu’il ne s’applique pas à la démocratie.

Kofi Yamgnane, Président de Sursaut Togo et empêché de se présenter aux dernières élections présidentielles, en a fait l’amère expérience au point de constater par écrit « l’introuvable démocratie 4 » au Togo. Au Togo, comme d’ailleurs dans de nombreux pays africains, l’émergence de la vérité des urnes est devenue un tabou inviolable. Aussi, il faut revenir à l’essentiel. C’est l’ensemble du peuple togolais qui doit exiger l’émergence de la vérité des urnes. Pour une fois, la conjoncture est favorable mais les responsables politiques de l’opposition n’y sont pas favorables car empêtrés dans leur lutte d’égos au lieu de servir le peuple togolais en lui offrant l’unité des forces tranquilles de l’alternance politique. Aussi, c’est donc bien la voie pacifique qui doit être privilégiée. Il suffirait, si l’unité des responsables de l’opposition redevenait une réalité, – un véritable sursaut aurait dit Kofi Yamgnane -, de décider collectivement et avec l’assentiment du peuple togolais de ne pas aller aux élections présidentielles à venir du fait de l’absence de réformes institutionnelles et constitutionnelles. Cela ne peut se faire dans la précipitation.

Il faudrait au moins 12-18 mois de transition. C’est donc à un report des élections présidentielles et législatives que propose CVU-Togo-Diaspora. Entre temps, il suffit de laisser le temps au temps pour que le mandat officiel de Faure Gnassingbé se termine. Faure Gnassingbé deviendra un citoyen togolais et le peuple devra alors convoquer une sorte de « Constituante » avec des personnalités éthiques pour une transition qui aura pour objet de redonner de l’autorité au peuple togolais grâce au retour en grâce des militaires républicains et des pays occidentaux moins enclins à défendre leur intérêt aux dépens de la vérité des urnes au Togo.

La démocratie togolaise ne peut être violée par des non-Républicains de tous poils (militaires, juristes, financiers, affairistes, etc.) conseillés de surcroît par des repris de justice non-togolais. Maintenant, ceux qui veulent passer en force et aller aux élections sans avoir au préalable respecté leur propre parole, à savoir « pas d’élections sans réformes constitutionnelles et institutionnelles » devraient s’interroger sur la crédibilité de leur acte, de leur parole au cours de la période post-électorale dès lors que la contrevérité des urnes aura repris ses droits au Togo, avec au passage un nombre encore incalculable de morts, de blessés, de handicapés et de prisonniers politiques, sans compter la désinformation et le coût budgétaire pour les comptes de la Nation.

4. NE PAS S’UNIR POUR REPOUSSER LES ELECTIONS, C’EST TRAHIR LE PEUPLE TOGOLAIS

Malgré les nombreuses expériences fournies par l’histoire politique du Togo, l’opposition a choisi de ne pas écouter les populations togolaises et s’enferre dans la désunion, tout en proclamant abusivement qu’elle peut gagner une élection qui va se dérouler avec des fichiers électoraux non vérifiés, des cartes d’électeurs et un processus d’enregistrement de vote et de comptage des voix qui ne permet aucun contrôle a priori, et élimine de facto la possibilité de fournir à postériori des preuves évidentes de contrevérités des urnes.

Il semble hélas que cela fasse partie de son ADN, car historiquement, certains des dits « opposants » ont été de grands défenseurs et acteurs directs de l’ordre autocratique et dictatorial. Une fois qu’ils ont subi et ne peuvent plus faire subir le peuple togolais, ils ont rejoint le camp de l’opposition. Pourtant à l’approche des élections, les mêmes, rapidement, se retrouvent à participer, de jour comme de nuit, à l’organisation de lendemains d’élections où la contrevérité des urnes semble assurée de triompher.

D’autres dits « opposants » ont choisi aussi de faire des « deals » secrets, voire ésotériques, avec le pouvoir en place afin de profiter au maximum d’une redistribution qui ne touche jamais le Togolais et la Togolaise lambda.

D’autres encore considèrent qu’il s’agit d’une fatalité à laquelle il faudra s’habituer, puisque les superstitieux croient que l’on ne lutte pas contre les gens nés le 6/6/66…

Il y a enfin, ceux qui pensent que l’opposition comme le pouvoir ont un mépris profond du petit peuple et qu’à ce titre, il vaut mieux vaquer à ses occupations journalières consistant pour l’essentiel à assurer le « manger », le « circuler » et éventuellement le « dormir »… Tout le reste pourtant fondamental est devenu une priorité seconde puisque sans la paix sous une autocratie oligarchique fondée sur des affidés ayant trahi le peuple togolais, la vie peut continuer dès lors que l’on trouve à manger quelque chose.

Le Togolais et la Togolaise doivent choisir entre « manger » un moment et défendre sa liberté et son droit à l’autodétermination, qui peuvent aider à se nourrir normalement. Si le peuple togolais choisit de vendre son droit à l’autodétermination pour en contrepartie manger du « riz Faure », il risque rapidement de se retrouver à manger ce riz sans cuisson et sans sauce ni condiment, surtout le piment. Cette forme de servitude volontaire d’une partie importante du peuple togolais est un frein à l’unité des dirigeants des forces de l’alternance politique. Faure Gnassingbé en sait quelque chose et s’est dépêché de donner à manger à tous ceux qui peuvent de près constater que le problème du Togo est Faure Gnassingbé et non la faim ou la pauvreté. En fait, sans Faure Gnassingbé, peut-être même que le niveau de la pauvreté et de la faim, et assurément de la servitude volontaire et de la peur serait insignifiante. Paradoxalement, le niveau de la corruption et de l’évasion fiscale suit une courbe exponentielle qui permet à Swissleaks de trouver plus de 41 personnalités togolaises ayant transféré de l’argent mal acquis en Suisse. 

Aussi, quelles que soient les raisons invoquées par les différents responsables des partis politiques de l’opposition qui souhaitent réellement l’alternance politique au Togo mais refusent de s’organiser collectivement pour repousser les élections à venir à une date ultérieure, ils doivent savoir qu’ils porteront la responsabilité devant le peuple togolais si leur participation aux élections se termine par une nouvelle victoire de la contrevérité des urnes et surtout des morts. De fait, l’absence d’unité des forces de l’alternance est une trahison du peuple togolais.

5. ORGANISER LA FORCE TRANQUILLE DE L’ALTERNANCE AU TOGO

Mais est-ce qu’il existe même une véritable force tranquille au Togo ? En réalité, non ! Chacun veut en découdre et on verra bien ce qu’il conviendra de faire en cas d’usurpation et de falsification des résultats des élections présidentielles et législatives à venir. Pourtant il y a une solution qui peut éviter le bain de sang, le coup d’Etat militaire, le désordre et les bastonnades suivant les périodes post-électorales au Togo. Cette solution est pacifique et demande une prise de conscience citoyenne de chacun des citoyens togolais qui souhaitent l’alternance politique.

Pour faire une élection, il faut des candidats. Mais si parmi les partis togolais les plus représentatifs, une coalition finit par comprendre qu’une confrontation directe avec un régime au passé sanguinaire ayant des armes, des munitions anti-manifestations et des images satellitaires fournies par l’étranger ne peut donner rien d’autre que l’escalade de la violence, alors peut-être que nous tous avons tous « tout faux » ! Ce que le pouvoir de l’arbitraire et de la force brute souhaite, quitte à l’obtenir par la falsification et l’usurpation des urnes ou les deux, c’est justifier aux yeux des Occidentaux dits de la « communauté internationale », que les élections de la contrevérité se sont déroulées « globalement correctement ». Il faut donc empêcher cela en expliquant au peuple togolais qu’il suffit qu’il reste à la maison le jour de l’élection et qu’auparavant tous les partis de l’alternance lancent un mot d’ordre collectif pour demander le report des élections après la date d’expiration du second mandat de de Faure Gnassingbé.

Ce ne sont pas les opérations orchestrées de la Commission électorale nationale « dite » indépendante (CENI) ou la Cour Constitutionnelle qui viendront modifier le rouleau compresseur de la contrevérité des urnes au Togo. C’est le peuple togolais qui peut le faire. Le peuple doit convaincre les dirigeants de tous les partis de l’alternance ainsi que tous les mouvements citoyens et associations luttant pour le retour de la démocratie au Togo de ne pas aller aux vrais fausses élections présidentielles à venir. Faure Gnassingbé doit aller seul aux élections présidentielles.

La force tranquille du peuple togolais, ce n’est pas uniquement sa capacité à s’inscrire sur des listes électorales ou d’aller voter le jour J qui d’ailleurs est devenu illégal dès lors que le Gouvernement de Faure Gnassingbé n’a pas respecté l’article 61 de la Constitution togolaise. Le scrutin électoral doit être ouvert entre 75 jours maximum et 60 jours minimum avant la fin du mandat en cours de Faure Gnassingbé. Les élections auraient donc dû se dérouler entre le 17 février 2015 et le 5 mars 2015. Le vote des Togolais et Togolaises, le dépouillement, l’affichage des résultats bureau de vote par bureau de vote et la proclamation des résultats doivent avoir lieu entre ces deux dates. Par ailleurs, sans un fichier électoral fiable et accepté par tous, on se demande bien qui le Gouvernement va convoquer pour aller voter, ou plutôt qui le Gouvernement va oublier de convoquer comme par exemple la Diaspora ou les citoyens des régions d’où est originaire Abass Kaboua, le Président national Mouvement des républicains Centristes (MRC) par exemple. Il faut donc rester vigilant sur la capacité de manipulation des consciences et des bulletins électoraux que l’histoire togolaise offre au monde.

En définitive, il y a manifestement un vice de procédure car les candidatures doivent être déposées à la CENI au moins 45 jours avant la date du scrutin selon l’article 153 du Code électoral. Ce délai est largement dépassé et rien n’autorise le Gouvernement à changer de manière unilatéralement les dates. Mais ce Gouvernement n’est plus à un abus de droit près. C’est donc pour protester contre tous ces abus qu’il est demandé au peuple togolais de faire pression sur les dirigeants de l’opposition pour qu’ils fassent l’unité entre eux afin de prendre la décision historique de laisser Faure Gnassingbé aller seul aux élections, ce en toute illégalité pour vice de procédure.

6. RESPECTER LE PEUPLE TOGOLAIS D’ABORD

Pour organiser la force tranquille de l’alternance au Togo, il faut avant tout respecter le Peuple togolais. Malheureusement, ni les partis d’opposition, ni les partis de la mouvance présidentielle ne respectent véritablement la volonté du Peuple togolais. Sa soif d’autodétermination et de liberté, usurpées par un clan depuis plus de 53 ans, ne trouve pas de solutions et cela pourrait offrir des espaces à des dérives, voire faire entrer le Togo dans le terrorisme des nihilistes.

Alors, il faut faire un peu d’introspection :

Les dirigeants des partis politiques de l’opposition se contentent d’utiliser une partie de cette population pour éveiller les consciences mais oublient singulièrement de mettre en place des programmes politiques d’adhésion fondant d’ailleurs les bases d’une confiance retrouvée entre les dirigeants de l’opposition et le peuple. C’est le retour de cette confiance entre le peuple et les partis de l’alternance unifiée qui peut balayer toutes les forces de répression du pouvoir de Faure Gnassingbé ;

Les dirigeants des partis de la mouvance présidentielle au Togo ont compris qu’il faut jouer et abuser de la pauvreté, de la peur et distribuer aux affidés de quoi manger sous toutes les formes y compris notamment en donnant du travail ou en empêchant ceux de l’opposition ou les indépendants de travailler ou d’entreprendre au Togo. La distribution du riz qui ne tardera pas à venir, en provenance du nouveau régime militaire autocratique de la Thaïlande où le Togo s’est empressé d’aller chercher du soutien. Mais avec la vigilance des forces de l’unité de l’alternance, les efforts pour une succession dynastique avec Faure Gnassingbé pourraient être stoppés net. S’éterniser au pouvoir n’est pas de nature à changer la volonté des Togolais et togolaises à opter pour l’alternance.
Lorsque la Thaïlande était démocratique, il y a encore 10 mois de cela, personne au Togo ne s’y intéressait. Donc ce n’est que quelques semaines avant des élections de tous les dangers au Togo que l’on cherche à faire quelques affaires avec la Thaïlande ? Est-ce du troc du style Riz thaïlandais contre quelques mines ou espaces agricoles au Togo ? Robert Dussey en charge des affaires étrangères n’en fera pas la confession sauf à qui de droit. Mais, le riz thaïlandais ne suffira certainement pas cette fois-ci à empêcher la grogne sociale d’exploser. Les signes avant-coureurs sont manifestes avec la grève des acteurs sociaux sur l’ensemble du territoire national. Il est d’ailleurs étonnant qu’entre 2013 et 2015, aucune des principales revendications sociales, ni des promesses faites par le gouvernement au plan social n’ont vu le jour.

Mais comme chaque Togolais ou Togolaise a choisi d’espérer, de donner une chance, puis une seconde chance, puis une troisième chance à ceux qui promettent souvent du vent au peuple, il n’est pas étonnant qu’il y ait quelques réactions épidermiques. Même Gilchrist Olympio s’est vu « canardé » de pierres lors d’un meeting électoral dans le quartier de Bè à Lomé. 6Comment peut-on choisir la mouvance présidentielle et continuer à vouloir faire croire à une quelconque alternance ? Alors en mettant tout ceci en perspective et contrairement à ceux qui croient que le peuple togolais est constitué de peureux, le ras-le-bol social, politique et économique risque de se manifester en direct. Comme ce n’est pas possible par la vérité des urnes, il faut donc choisir alors le report des élections présidentielles et législatives après la date d’expiration du 2e mandat de Faure Gnassingbé. Alors, Faure Gnassingbé n’aura plus de cadre légal, ni de Constitution pour lui conférer un titre usurpé de Président de la République du Togo. Aussi, il n’est pas conseillé de « participer à cette présidentielle de la contrevérité des urnes. » 

7. RECOMMANDATIONS DE CVU-TOGO-DIASPORA

Personne, – ni les militaires non-républicains, ni les juges de la Cour constitutionnelle, ni le Gouvernement togolais, ni les députés – n’aura de légitimité après l’expiration des 10 ans au pouvoir de Faure Gnassingbé. Personne ne pourra rallonger la durée de vie de Faure Gnassingbé comme Président du Togo. La période de sa présidence devra s’éteindre naturellement car il y a non-respect des termes d’une Constitution que son clan a modifiée sans l’aval du Peuple Togolais. Il a été incapable de répondre aux attentes sociales, aux attentes économiques et surtout aux attentes politiques du peuple togolais. Bref, il ne respecte rien sauf ceux qui sont ses maîtres et pour lesquels il travaille inlassablement pour plumer le Togo à leur profit, avec au passage quelques pourcentages pour ses affidés de plus en plus gourmands et sans état d’âme sur le sort du peuple togolais.

Aussi, CVU-TOGO-DIASPORA recommande au citoyen togolais de :

convaincre les dirigeants des forces de l’alternance – les vrais -, de s’unir pour ne pas aller aux élections de la contrevérité des urnes ;
prendre la communauté africaine et internationale à témoin que les délais constitutionnels pour organiser, réaliser le vote et dépouiller et afficher les résultats (entre le 17 février 2015 et le 5 mars 2015) ne sont pas susceptibles de report sans l’aval du Peuple togolais et qu’à ce titre, le terme de la Présidence de Faure Gnassingbé doit se terminer normalement sans qu’aucun renouvellement ne soit à l’ordre du jour ; Si cela devait ne pas être respecté, d’utiliser tous les moyens juridiques y compris jusqu’à la cour de justice de la CEDEAO (communauté économique et de développement des Etats d’Afrique de l’Ouest) pour faire invalider la contrevérité des urnes qui se profile à l’horizon ;
s’organiser pour reporter les élections fondées sur des bases crédibles et de vérité des urnes à 12 ou 18 mois pour permettre une période transition avec des acteurs issus d’une Constituante que les militaires républicains pourraient aider structurer ; et enfin
d’avoir la conviction que la constitution d’une force tranquille de l’alternance politique au Togo ne relève pas de la fatalité mais bien du courage et des actes citoyens de chaque togolais et togolaise.Dr Yves Ekoué AMAÏZO

Coordonnateur général

© cvu-togo-diaspora 

17 février 2015. 

 

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